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mercredi 19 octobre 2022

L'illusion de mal, Piergiorgio Pulixi


         

                             Policier -Thriller - Littérature Italienne


(Chronique à venir)

Le bon père, Santiago Diaz


                             Policier- Thriller- Littérature espagnole


(Chronique à venir)

jeudi 26 mai 2022

L'Embuscade, Émilie Guillaumin

 

                            Littérature Française, Thriller,  Djihadisme


« La guerre n'a pas un visage de femme » (1)


C'est un matin du mois d'août comme les autres pour Clémence. Il est très tôt. Les enfants dorment encore, l'atmosphère est déjà moite lorsqu'une délégation militaire se présente au domicile. Cédric Delmas - son conjoint, membre des forces spéciales du 13e RDP de Bordeaux (2) -, a disparu en mission, dans une embuscade, avec cinq compagnons d'armes, quelque part au Moyen-Orient.


La douleur et la sidération de Clémence s'amplifient très vite à la faveur de pensées circulaires et torturantes - Cédric est-il réellement mort ? - lorsque l'armée apprend à l'épouse que les résultats d'analyses ADN, effectuées sur le corps méconnaissable rapatrié, ne coïncident pas avec l'identité de Cédric.

lundi 29 novembre 2021

Un assassin parmi nous, Shari Lapena


                                                  Thriller, whodunit


Au sein de la forêt, dans les montagnes des Catskills situées à environ 160 km au nord-ouest de New-York et à 64 km au sud-ouest d'Albany, capitale de l'État, l'on peut se reposer quelques jours, loin de tout, du réseau internet et du téléphone, au « Mitchell's Inn », un bel hôtel de charme.

Les nouveaux pensionnaires font immédiatement et jovialement connaissance. Mais pour eux, ce séjour de deux jours s'apparente davantage à une thérapie qu'à une sinécure. Deux amies journalistes, l'une et l'autre liées par des relations équivoques, un couple au bord de la rupture du fait des infidélités de l'époux, une femme écrivain lesbienne, solitaire et mystérieuse, un avocat divorcé accusé du meurtre de sa femme, un jeune couple - dont la date du mariage est fixée - qui se serait bruyamment disputé au cours de la première nuit.

L'hôtel, pour améliorer et avantager le séjour de ses hôtes, est dirigé par un gérant veuf et son fils au demeurant très charmant, mais coutumier de certains comportements douteux, voire répréhensibles.

En tout état de cause, les premiers instants au « Mitchell's Inn » sont enthousiastes et chaleureux.

Le lendemain matin l'un des pensionnaires est retrouvé mort assassiné au pied de l'escalier. Puis, tous sont plongés dans le noir, privés de chauffage et du moindre secours du fait des conditions météorologiques.

Brusquement, tout s'accélère : un autre pensionnaire est mystérieusement assassiné, puis un deuxième, puis encore un autre… le suivant décède de manière inexpliquée sans que l'on sache s'il s'agit d'une mort naturelle ou d'un assassinat. Certains signes permettent de penser que le criminel appartient au groupe ou bien qu'un intrus se cacherait dans l'hôtel. Cette dernière hypothèse est définitivement écartée après une visite minutieuse de l'établissement.

Les conditions climatiques ne permettent pas à la police de se rendre sur les lieux pour enquêter. Aussi, les résidents survivants s'observent, se méfient et s'accusent les uns les autres. La tension est à son comble.

Quand la nature s'est enfin apaisée, le sergent Margaret Sorenson se rend sur les lieux afin d'interroger les pensionnaires et confondre le coupable.

Cependant ….

Vindicta, Cédric Sire


                                                             Thriller



Vindicta (Cédric Sire Metropolis, 2021) débute par le braquage d'une bijouterie qui finit mal. Les quatre jeunes cambrioleurs, contraints de prendre la fuite sans le butin, sont la cible des balles du bijoutier qui les poursuit.

Au cours de leur fuite précipitée, la jeune fille de la bande, au volant du véhicule, renverse une enfant de dix ans, Valentine, qui meurt sur la table d'opération.

Au même moment, Olivier Salva
, inspecteur d'une espèce d'électron libre, relégué à des missions de surveillance pour avoir subtilisé de la drogue dans les scellés du commissariat, « planque » aux abords de la bijouterie. le bijoutier doit remettre à un avocat véreux un collier volé en échange de l'argent qui est, précisément, l'objet du braquage, ce qu'ignorait Olivier.

Mais sur les injections de son collègue et de sa hiérarchie, Salva ne doit pas intervenir afin de ne pas empêcher le braquage, seul le collier doit demeurer sa priorité. Une fois de plus Olivier désobéit, mais trop tard, il n'a pas eu le temps d'empêcher ni la tentative de cambriolage ni la mort collatérale de l'enfant.

Animé d'un sentiment de culpabilité qui ne le quittera pas, et malgré les injonctions de sa hiérarchie, il s'introduit dans l'enquête, rencontre Marie, la mère de l'enfant avec laquelle il nouera, progressivement et institue une relation intime contraire à la déontologie.

Enfin, l'auteur, sans que l'on saisisse la connexion avec ce qui précède, intercale certains chapitres relatifs à la description d'exactions en terres ennemies, d'une sauvagerie et d'une cruauté extrêmes, d'un groupe de militaires français des forces d'interventions spéciales, sous le commandement « légitime », à l'encontre de terroristes en territoire étranger.

Ce dernier point n'est pas dérangeant, en tant que tel, il est la signature de l'auteur.

Cependant, on peut reprocher à celui-ci, dans cet ouvrage en tout cas, une fréquence inefficace n'apportant aucune plus-value au roman.

Est-ce à dire que celui-ci est mauvais : absolument pas : les personnages, les dialogues sont assurément bien travaillés ; l'intrigue, les paysages et les décors également. le suspense est parfaitement bien traité : l'écriture et le style sont très honorables.

Cédric Sire est un auteur qui mérite de poursuivre son ascension dans le monde littéraire du roman policier au sens large.

Je recommande son livre qui est particulièrement la promesse de bons moments d'évasions.


Michel BLAISE. © 2021


mercredi 17 février 2021

Le puits du fou, Joffrey Sinet (Lien vers Babelio)

 

                  

                                             Policier - Thriller psychologique

 « Il est préférable de guérir l’offense plutôt que de la venger. La vengeance prend beaucoup de temps, elle expose à bien des offenses ». (Sénèque)


Marc olivier Novak (Marco), le narrateur, ne vit que pour une atroce obsession, un projet effroyable et cynique - venger la mort de son fils. Robin était âgé de cinq ans lorsqu’il fut renversé par Frans Van Hagen, un chauffard en état d’ivresse qui prit la fuite après l’accident.

Le mariage et les relations sociales de Marco n’ont pas survécu au drame.

Frans est condamné à quinze ans d’emprisonnement. C’est insignifiant pour « ce fils de chien…. Quinze ans de taule pour avoir buté mon gosse…, et fauché trois vies… Que sont quinze ans de gnouf ? Une mascarade ! » (P.50).

Aussi, lorsque Frans est libéré, Marco met en œuvre une folle, démoniaque, et machiavélique entreprise de vengeance réfléchie et minutieusement préparée, durant quinze ans, à l’intention de « l’assassin » de son fils.

Joffrey Sinet est un écrivain publié en autoédition. Il enseigne le français et l’histoire en lycée professionnel. Épris de littérature, passionné plus particulièrement par les auteurs de romans policiers et de thrillers, « Le puits du fou » et son troisième ouvrage. (1)

Lorsque Joffrey Sinet choisit un narrateur interne pour relater son récit méphistophélique - en l’occurrence Marco, le personnage principal -, une plus-value est conférée conséquemment à son roman par l’amplification des émotions et l’identification du lecteur à celles-ci. Il serait faux de nier que c’est exactement ce à quoi aspire tout lecteur de romans - la décentration - ce mécanisme psychologique permettant d’oublier sa propre situation pour s’installer dans celle de quelqu’un d’autre, exprimée par : « je lis pour m’évader ».

Ainsi entendu, « Le puits du fou » est l’assurance d’une évasion et la promesse de suspense, d’horreurs, de malheurs et de sueurs froides.

Cela dit, le récit de Joffrey Sinet est-il strictement une fiction ? L’auteur et le narrateur ne se retrouvent-ils pas, à un instant du récit - la mort d’un enfant -, dans la réalité, quand d’autres situations ne seraient que fantasmées – comme l’exécution de la vengeance ? Certains propos de l’auteur, au chapitre des remerciements, permettent cette question qui n’est pas inutile eu égard à la nature de l’intrigue, de son intérêt et de sa portée également.

C’est pourquoi, « Le puits du fou » se place bien au-delà des polars ou des thrillers. Pour ces derniers, le caractère chimérique est assimilé par le lecteur qui, tout en frissonnant, sait qu’il se trouve « en territoire de fiction ». Alors, tous les bénéfices sont concentrés : divertissement - au sens pascalien - et frissons. La lecture du livre de Joffrey Sinet peut, de ce point de vue, se révéler moins confortable.

Pour autant, l’ensemble - une écriture irréprochable, des propos, des raisonnements, et des dialogues exquis, intelligents, jubilatoires, justes et saisissants de réalisme – offre de merveilleux et remarquables moments de lecture.

Je recommande vivement.

Bonne lecture.

Michel BLAISE ©


1 – Joffrey Sinet a également publié :
Prête-moi ta mort, 26 août 2020 – ISBN - 979-8679401020
Intrication, 8 avril 2020 – ISBN - 978-2957199518

jeudi 17 septembre 2020

De bonnes raisons de mourir, Morgan Audic



Policier - Thriller

                            Voir la critique de Kirzy sur Babelio


 

Voici bien plus qu'un formidable polar.


La région de Tchernobyl, trente ans après l'effroyable catastrophe du 26 avril 1986, est devenue une attraction pittoresque. À Pripiat - ville à jamais désertée, toute proche du fatal réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire - sous le regard épouvanté de tout un bus bondé de touristes baltes et occidentaux, l'inspecteur Joseph Melnyk et sa partenaire, Galina Novak, fraiche émoulue de l'école de police, décrochent le corps d'un homme suspendu à la façade d'immeuble. Dans le bâtiment, Melnyk découvre de nombreux oiseaux récemment empaillés. La victime, Léonid Sokolov, est le fils d'un ancien ministre ukrainien des années 1980. Ce dernier, richissime et exilé en Russie, a une confiance limitée dans la police de Kiev. Aussi, il s'approprie, à grand renfort de dollars, les services l'inspecteur de police moscovite, Alexandre Rybalko, afin qu'il trouve l'assassin de son fils. C'est donc parallèlement que les deux policiers vont enquêter sur cette terre dévastée et d'exclusion de Tchernobyl sur laquelle tout est interdit et « permis », en même temps : pillages, trafics ou violences en tout genre.

Ce polar est absolument génial. D'abord, deux hommes très différents, aussi bien par leur histoire que par leurs motivations, mais également fascinants, attachants et intenses. Mais surtout parce que cette « chasse » en terrain défendu est fascinante et saisissante de réalisme, je vous jure que c'est la pure réalité : la zone d'exclusion et ses habitants clandestins, l'affolement perpétuel des compteurs Geiger, le pillage des habitations abandonnées, le trafic du matériel irradié, des poupées d'enfant désarticulées que l'on trouve encore sur le bitume, des chiens errants, dont on se demande ce qui leur reste de domestique et si l'on ajoute à tout ça un tueur cinglé et empailleur, l'on obtient « de bonnes raisons de mourir » de Morgan Audic (Albin Michel,2019).

 

         Michel BLAISE ©

        

          


 

mardi 9 juin 2020

En lieu sûr, Ryan Gattis



                                                             Policier-Thriller




Dès le début du livre, je compris que Ryan Gattis n'est pas un auteur inepte, mais que « En lieu sûr », son dernier ouvrage édité, en France, par fayard et tout récemment par Le livre de Poche - sélectionné pour concourir pour Prix de Lecteurs 2020 - ne me plairait pas.

Mais faisant contre mauvaise fortune bon cœur – le temps est de l'argent – et cédant à ma détermination de cesser toute lecture ne me procurant ni plaisir, ni érudition, les deux à la fois autant que possible, je décidai de lire le livre jusqu'au bout.

Sur le fond : après la lecture de « 3 secondes » de Roslund et Hellström, une histoire d'infiltré, ou presque, était la promesse d'une lecture séduisante. Mais, il ne suffit pas d'inventer une histoire, même bien fichue ou efficace - j'émets quelques réserves, cependant, sur ce point – pour faire un bon livre.

La forme : et oui la forme ! Parce que trop d'auteurs de romans policiers pensent pouvoir s'en affranchir pour rendre un bon roman policier pensant de telle façon que celui-ci serait le pauvre de la littérature.

Est-ce à dire que « en lieu sûr » est mal écrit ? Pas exactement. Rien de comparable avec les niaiseries ou insipidités de quelques auteurs au succès une fois l'année (Guillaume MussoMarc Levy) ou tous les 10 ans (Joël Dicker). Mais « merde », « ta gueule » toutes les 10 lignes, toutes les 3 pages, des phrases psychédéliques construites sans un sujet, un verbe et un complément – plus particulièrement lorsque le narrateur choisit une focalisation interne à la première personne – je ne supporte plus et, «toussa, toussa », ruine mon plaisir de lecture.

Puisqu'il faut décider d'une note, mais que je ne suis pas professeur « es qualité d'un ouvrage », celle-ci ne reflètera que ma seule opinion.

Je ne déconseille pas ce livre, mais je ne le recommande pas.

Bonne lecture.

Michel BLAISE ©

dimanche 23 février 2020

Dans son silence, Alex Michaelides

    
                                             Thriller psychologique

Je n'ai pas lu, depuis le livre  (..., ...) (1), un roman policier ou un thriller aussi bien que celui-ci. De plus en plus, dans la littérature policière "moderne", il faut attendre la fin pour découvrir une intrigue qui tienne la route, et l'on s'ennuie, plus ou moins, le reste du temps.

Alex Michaelides, dans cette première fiction, est prodigieux : l'intrigue qui est le support de son premier roman publié et traduit en français est exceptionnelle, magistralement orchestrée et dirigée avec une fin époustouflante.
Un auteur, qui je l'espère, se manifestera de nouveau rapidement.

Bonne lecture.

Michel.

1) j La référence à ce roman est susceptible de dévoiler un élément essentiel de l'intrigue de "Dans son silence"

mardi 11 février 2020

Présumée disparue, Susie Steiner







Un dimanche aux alentours de 20 heures, à quelques jours de noël, Édith Hind, jeune étudiante de bonne famille, « écolo bobo », a disparu. Son ami, Will Carter, de retour de week-end de chez sa mère, trouve l'appartement en désordre avec pour seuls indices : quelques traces de sang. Edith a laissé son téléphone, ses clefs ainsi que toutes ses affaires personnelles. Will prévient les parents d'Édith - le père, Sir Ian Hind, médecin de la famille royale et Miriam Hind, féministe à « temps perdu », néanmoins toute dévouée à son époux…


Manon Bradshaw, sa collègue Harriet, davantage pipelettes que policiers, l'insipide Davy et autres « sous-verges », sous la tutelle du prudent Stanton et la pression des médias et de Sir Hind, s'efforcent de retrouver Edith. Mais déjà plus d'une semaine s'est écoulée, lorsque…


Présumée disparue est le deuxième roman de Susie Steiner, mais le premier lequel apparait le personnage de Manon Bradshaw. L'auteur, aujourd'hui romancier, a travaillé, durant vingt années, au quotidien britannique « The Guardian » qui, évidemment, écrit : « On vous met au défi de ne pas tomber sous le charme.  »


Un bon roman, en général, et un bon roman policier, plus particulièrement, est celui dont l'intrigue - que bien souvent le lecteur oubliera – se met au service de la qualité des personnages ; elle n'est qu'un prétexte. Il en est de même pour les dialogues et la narration : les personnages font l'histoire ; les dialogues font les personnages. Donner une vie à un personnage dépend de la connaissance préalable et approfondie de ce personnage, complétée par une compréhension des fonctions des dialogues et de l'utilisation sélective des détails narratifs. Or rien de tout cela, c'est même tout le contraire, n'apparait dans le roman de Susie Steiner.



L'intrigue est d'une platitude injurieuse pour le lecteur. L'auteur s'est-elle souvenue, dans son désir d'écriture égotique surdimensionnée, qu'elle a fait la promesse de rendre un policier/triller ? À chaque fois qu'elle introduit péniblement une phrase, un paragraphe, une page – et, oh ! Miracle, un chapitre et quelques dialogues – s'ensuivent immédiatement des considérations sans aucun intérêt ni au service de l'intrigue, ni pour quoi que ce soit d'autre au demeurant. L'auteur a voulu faire croire, ou l'a-t-il crû, être exercé à l'écriture d'un policier social ou sociétal ou, tout simplement, pour la beauté du style littéraire. Eh bien non. On ne s'improvise pas Elena Piacentini ou Fred Vargas par la seule volonté.



Parce qu'au-delà de l'intrigue, poussive, fade et ennuyeuse à mourir, les personnages, dont évidemment celui de Manon, sont mal travaillés et donc mauvais. Que retient-on de ce policier :

- que Manon a 39 ans,

- qu'elle drague sur Internet et ment sur son âge (35 ans), quelle originalité aujourd'hui…

- qu'elle rencontre « un poète qui fait des rimes » (sic) exposé par l'auteur et son narrateur (est-ce la faute du traducteur ?) qui procède par pléonasmes qui n'ont aucun sens ni poétique, ni significatif, bref qui ne veut rien dire ex : « un silence mutique »,

- qu'elle a des problèmes à un œil … Très bien…

Bref, l'intrigue et les personnages ne présentent strictement aucun intérêt. Ils sont terriblement ennuyeux ; sur la forme le livre est très mal écrit.



Je déconseille ce roman aux amateurs de policiers/thrillers de qualité.

Michel BLAISE 

jeudi 18 juillet 2019

L'Essence des Ténèbres, Tom Clearlake



                                 Thriller - ésotérisme - horrifique - science-fiction 
St. Marys (Etat de Pennsylvanie). La succession d'enlèvements de très jeunes enfants angoisse ses habitants. Le Bureau Fédéral d'Enquête (FBI) désigne l'un de ses meilleurs agents, Eliott Cooper, afin de retrouver les malheureuses victimes et de neutraliser les criminels.
L'enquête débute dans des conditions étranges.  Un collègue inconnu remet le dossier à Cooper au point de rencontre dans un endroit retiré de la ville couvrant  de grandes forêts, où se dissimulent probablement les ravisseurs.  Celui-ci est délesté de certaines pièces médico-légales répertoriées confidentielles.
Eliott Cooper arpente et explore les vastes étendues ; il considère également, à la faveur de détecteurs connectés à des écrans installés dans une cabane transformée pour la cause en dortoir et "poste de surveillance", la présence éventuelle de vies humaines.
Mais, très vite, l’agent fédéral est confronté à des phénomènes surnaturels. Il n'observe, au sein de ces grands espaces, aucune présence animale ni humaine. Étonnamment, il se rapproche et se confronte à des ruines "encerclées" de matières géologiques inhabituelles. Il augure - à cet instant et ici – la mystérieuse existence d'un  autre monde.
Un jour, il voit sur ses moniteurs, la présence, "quelque part" dans la forêt, de trois silhouettes féminines dont l'une tiendrait en ses mains un manuscrit. Il se hâte à leur rencontre.  Il assiste alors, tapi et sidéré, à des rites de messes noires, de   sorcellerie et   des scènes d'anthropophagie :
"Existe-t-il un lien entre ces trois jeunes femmes, ces ruines singulières et les enlèvements de St.Marys ? Voilà la seule question à laquelle je dois apporter une réponse concrète et rationnelle. Il prit son téléphone portable et ouvrit le fichier des images qu'il avait réussi à filmer. Mais un message d'erreur lui indiquait que le fichier n'était pas lisible…." (P.63).
Mais voilà que maintenant, l'agent du FBI est à son tour accusé de cannibalisme par sa hiérarchie. Contraint de fuir, atteint de mystérieuses et effrayantes manifestations physiques, il supplie Lauren Chambers, une collègue naguère son amante, de venir l'aider. L'enquête prend alors une tout autre dimension qui dépasse tout ce qu'aurait pu imaginer Eliott Cooper, et, en tout cas, et le "simple" ravissement  de jeunes enfants.
Tandis que désormais la survie de  la civilisation humaine est le prix de la perspicacité, du courage et des sacrifices de Lauren Chambers et d'Eliott Cooper, les forces obscures et leurs complices se  hâtent. "La grande lutte des ténèbres a commencé" (1) ;  il n'y a véritablement  plus une seconde à perdre…

lundi 24 juin 2019

"Dette de sang", Kevin Wignall


                    
                                    Policier/Thriller psychologiques


Cette fiction incarne autant le genre policier que le  thriller psychologique.  

Quelque part en Angleterre, la richissime famille Ben Hatto, le père, Mark, la mère et leur fils Ben, 17 ans, sont cruellement assassinés à leur domicile. Pendant ce temps, Ella, l’aînée, étudiante à l'université, est en vacances en Italie en compagnie de son petit ami, Chris. 


Alors que ceux-ci, assis au soleil dans une petite ville de Toscane, se délassent à l'heure de la passeggiata (1) à la terrasse d'un estaminet, Ella aperçoit brusquement un type qui  les a suivis durant tout leur séjour transalpin.  Déterminé, armé, celui-ci s'approche, tire sur l'homme qui s'apprêtait à exécuter Ella. Mark savait sa famille menacée ; il avait  engagé Lucas, ancien tueur à gages reconvertit en garde du corps, pour veiller sur sa fille.


C'est alors que se succèdent moult péripéties, par rails et sur les routes, de Florence en Angleterre, en passant par la Suisse chez Lucas, qui recueille un temps les deux adolescents. C'est finalement auprès de son oncle, Simon, le frère de Mark, de sa tante Lucy et de ses petits cousins, que la jeune Lucy résidera désormais après avoir su, rapidement, la tragédie subie par les siens.


Aidé par Lucas, avec lequel elle demeure secrètement – au grand dam de la police  -  en relation, Ella, originellement adolescente jeune et innocente, se mue en riche héritière impitoyable pour traquer, contre vents et marées et surmontant ses doutes, les coupables et venger sa famille, surtout son petit frère Ben, jusqu'au dénouement de cette affaire, singulièrement surprenant …  


vendredi 7 juin 2019

Tangerine, Christine Mangan


   
                                 

                                                            Thriller psychologique.

Tanger, 1956 ; Bennington (U.S.A), quelques années auparavant.

Sur le mode du récit choral, ce roman propose un thriller psychologique mettant en scène deux jeunes femmes, Alice, d'origine états-unienne, issue de la "bonne bourgeoisie", irritante par sa passivité, ses maladresses et sa personnalité équivoque ; Lucy, résidant en Angleterre, débordante d'assurance, impétueuse et machiavélique à l'envi. 

Le Maroc est "aux portes" de l'indépendance. Alice, expatriée, n'a jamais supporté Tanger, étouffante, poussiéreuse et oppressante. Mais, pour faire table rase du passé et oublier le Vermont américain et le drame subi à l'Université de Bennington - que l'auteur nous dévoile progressivement - elle y a pourtant a suivi son mari, John, sans parvenir à s'assimiler.

Autant d'efforts inutilement consentis quand, un an après, Lucy, son ancienne amie et colocataire à la faculté, débarque dans la ville d'Afrique du Nord. Celle-ci est déterminée, avec un projet aussi minutieux que terrifiant, à  retrouver Alice.

Ainsi fait, Lucy s'emploie à raviver le passé. Elle s'efforce d'éloigner Alice de son énigmatique et sulfureux époux. Au fil du roman, la tension entre les deux héroïnes ne cesse d'évoluer autour d'une ambiance de plus en plus pesante, malsaine et perverse pour atteindre une fin paroxystique.

Christine Mangan est diplômée du "Columbia College Chicago" ; elle obtient un MFA d'écriture de l’University of Southern Maine. En Irlande, où elle réside par la suite, elle acquiert un doctorat  de l’"University College Dublin" (La littérature gothique du 18eme siècle). Elle vit actuellement à Brooklyn.

"Tangerine", publié en 2019 aux éditions Harper-Collins, traduit de l'américain par Laure Manceau est son premier roman.

"Imaginez Donna Tartt, Gillian Flynn et Patricia Highsmith écrivant ensemble le scénario d'un film d'Hitchcock",  précise le bandeau attaché à l'ouvrage.... (1)

mardi 30 avril 2019

Le cri des corbeaux, Mattieu Parcaroli.

        

                  Un très mauvais roman.

                                                          
                                                         thriller "whodunit (?)"



" Le progrès fait rage et le futur ne manque pas d'avenir". Ainsi, Philippe Meyer concluait naguère ses chroniques matinales sur France Inter. Ce roman, "le cri des corbeaux" ne l'a pas démenti...

Julie et Théo, jeunes trentenaires du nord de la France, sont les heureux gagnants, suite à un concours sur internet, d'un séjour en amoureux de quelques jours dans une villa, située à un endroit inconnu, près du "lac des corbeaux". Ils sont conduits, à bord d'une luxueuse voiture, vers une destination inconnue. Arrivés à destination, le conducteur, énigmatique et taiseux, leur remet les clefs de la maison, puis quitte promptement les lieux. Julie et Théo jouissent rapidement du luxe à leur disposition : installation dans l'une des deux chambres rutilantes, jogging pour Théo dans l'immense parc de la propriété,  bain dans le  jacuzzi, préparation d'un délicieux repas pour le dîner…

Rapidement, ils sont surpris par l'arrivée d'un couple parisien, Agathe et Simon, lauréats du même concours. Tous pensent à une erreur et, espérant pouvoir joindre les organisateurs afin de comprendre, mais seulement le lendemain faute de réseau  téléphonique. En attendant, ils conviennent de partager, bon an mal an, le repas, la soirée et la nuit au sein de la villa.
Le séjour des quatre occupants prend immédiatement une exposition et un rythme effroyables et angoissants : pannes d'électricité à répétition, chutes de neige abondantes,  rupture des mécanismes d'ouverture de toutes les issues de la propriété… en même temps, c'est le temps d'une première disparition : Agathe demeure introuvable. Sera-t-elle la seule à "s'évaporer" mystérieusement ?...

jeudi 25 avril 2019

La Source S, Philippe Raxhon : un thriller ésotérique.




                                                Thriller ésotérique


"Ce n'est  pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles". La maxime de Sénèque (1) a probablement inspiré Laura Zante, docteur en histoire à Palerme, lorsque, par un bref "courriel nocturne", elle sollicite, en prévision de son passage à Paris, un rendez-vous auprès de François Lapierre, célibataire de 43 ans, professeur d'histoire à la Sorbonne. Dubitatif, mains néanmoins curieux, celui-ci la  reçoit aussitôt à l'université. Il ne soupçonne pas que cette jeune femme -  séduisante, intelligente et coriace -  va modifier le cours de sa vie.

Laura dit détenir un palimpseste mystérieux et secret, attribué au philosophe Sénèque, ("la source S"(2)), "un peu particulier, constitué par un texte en latin, et une traduction française qui date du début du 19è siècle". Si le document est authentique et dévoilé, il est de nature à provoquer un conflit majeur à propos des origines judéo-chrétiennes de notre civilisation. Il n'en fallait pas moins pour exacerber l'appétence de l'historien. Aussitôt, les deux protagonistes - unis par un lien professionnel, très vite renforcé d'une réciproque passion amoureuse et culinaire  -  conviennent d'enquêter sur l'authenticité de la "Source S", mais également de rechercher la dernière page manquante du document, afin que celui-ci soit intègre, historiquement vraisemblable, et ne constitue pas une banale "rumeur historique " ressurgit du passé.

Désireux de dévoiler au monde entier un "événement" autant inouï que sidérant, l'enjeu se confirme considérable pour Laura et François. Cependant, la mafia, le Vatican et les services secrets israéliens s'intéressent également à la Source S. L'enquête conduira François et Laura - parfois au péril de leur vie et de de leur amour naissant - à voyager de Palerme à Dublin, en "abandonnant" quelques cadavres sur leur passage. Découvriront-ils l'origine et l'explication de l'énigme ? Pourront ils publier leur découverte et à quel prix pour l'humanité ?

Il serait injuste de révéler le dénouement de l'intrigue ici, sauf à dire qu'il convient de se garder des apparences et qu'une rumeur peut toujours en dissimuler une autre...