mardi 24 mars 2020

Dix petites poupées, B.A Paris

   
                                                Triller psychologique

Méfiez-vous des apparences en particulier quand l'auteur d'un thriller teste sur le lecteur et ses personnages une «mise à l'épreuve »...


Layla et Finn sont en couple depuis un an. En 2006, de retour de Megève - pour l'Angleterre où ils résident – Layla disparait soudainement et étrangement sur une aire d'autoroute française.



Finn, soutenu dans ce moment difficile et hébergé par son ami Harry, noue quelques relations amoureuses éphémères jusqu'à sa rencontre, en 2013, chez Harry, avec Ellen, la sœur de Layla, qu'il n'avait jamais rencontrée auparavant. La relation est sérieuse ; ils déménagent ; une date de mariage est arrêtée après un an de vie commune.



Mais alors que Layla a disparu depuis douze années, celle-ci semble réapparaitre : un ancien voisin dit l'avoir aperçue près de l'ancien domicile conjugal ; sa sœur, Ellen, prétend l'avoir reconnue, et le couple trouve ou reçoit par la poste des poupées gigognes à l'image de celles appartenant aux deux sœurs depuis leur enfance.



Layla est-elle de retour ? que veut-elle ? En toute hypothèse, tout porte à croire qu'elle aurait mis en place un scénario diabolique pour se venger. Mais de qui et pourquoi ?



Le roman, « Dix petites poupées » (Lien Babélio), publié en France aux éditions Hugo Thriller, est le troisième roman de B.A Paris. Le 2 avril 2020, son nouveau roman, « le dilemme ». sera édité au livre de poche.



D'origine Franco-Irlandaise, l'auteur vit à Paris. Ses deux précédents romans sont : « derrière les portes » (Lien Babélio) et « défaillances » (Lien Babélio) traduits à plus de deux millions d'exemplaires.



Je suis demeuré très dubitatif après la lecture des deux ouvrages précités et force est de constater que B.A Paris privilégie les thrillers conjugaux. Pourquoi pas.



Mais, à moins de ne jamais lire de policiers ou de thrillers, je n'imagine pas, qu'à la moitié de la lecture de «dix petites poupées », l'on ne devine pas la solution de l'intrigue ; le suspense est faible.



En outre, le récit lent et laborieux.


En bref, c'est un bon petit thriller pour débutant.     

Bonne lecture,

Michel BLAISE ©                                

lundi 16 mars 2020

Propriétés privées, Lionel Shriver

     
                                              Littérature américaine - Nouvelles



« le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire : ceci est à moi, et trouva des gens assez stupides pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile … » proclame Rousseau dans son discours sur l'origine et le fondement de l'inégalité parmi les hommes. le philosophe du XVIIIe siècle n'observait aucune relation entre propriété et communisme ; son propos n'était que l'affirmation d'un esprit libertaire.


Envisagée à l'aune de la continuation et de la continuité de l'oeuvre balzacienne, Lionel Shriver croque dans « Propriétés privées », sans compassion ni jugement, le spectacle de la Comédie humaine propre au désir irrépressible d'appropriation et de possession lorsque celui-ci confine à la dépendance et à l'obsession et, en définitive, contraint l'Homme moderne occidental et révèle ses viles et douloureuses émotions.

Née en 1957 aux États-Unis, Lionel Shriver a enseigné avant de partir pour la découverte du monde. Elle a vécu en Israël, à Bangkok, à Nairobi et en Irlande du Nord, où se situe l'ultime histoire du livre.

À mi-distance de la nouvelle et du roman, « Propriétés privées » est publié en février 2020 aux éditions Belfond. Lionel Shriver est également l'auteur de six romans dont « Il faut qu'on parle de Kevin » (Belfond, 2006), récompensé par l'Orange Prize, et de « La famille Mandible, 2029-2047 » (Belfond, 2017). Elle vit aujourd'hui à Londres, mais également à New York avec son mari Jeffrey Lawrence Williams, jazzman réputé.

Douze nouvelles sarcastiques, dont deux Novella – le pied en lustre et la sous- locataire - dont le dénominateur commun est l'exposé des mécanismes psychologiques d'appropriation des biens et d'emprise sur autrui, sous toutes ses formes. Et en filigrane, cette interrogation : de l'Homme ou de la chose lequel domine l'autre ?

Il y en a pour tous les goûts. Et d'aucun ne pourra nier, pour autant les incertitudes et les contingences afférentes au monde contemporain, se reconnaitre, au moins une fois, dans l'une ou l'autre des situations décrites.


Novella « le lustre en pied » - un présent de mariage – est éclairante. Une épouse exhorte son mari à rompre toute relation avec une amie de longue date. Celle-ci exige de reprendre le cadeau offert, mais se heurte au refus de la mariée.