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lundi 15 janvier 2024

Brûlant secret, Stefan Zweig




           

                                     Littérature germanique - Nouvelle


Brûlant Secret, de Stefan Zweig, est un tourbillon d'émotions continue.



Une station thermale paisible devient le théâtre d'un drame intime. La nouvelle s'ouvre sur une jeune garçon, Oscar, en convalescence et sa mère, Mathilde. La quiétude d'Edgar est perturbée par la présence d'un homme mystérieux, objet de l'attention obsessionnelle de Mathilde.


Ce récit introspectif explore les tourments émotionnels résultant de passions refoulées, créant une tension palpable au sein de l'environnement feutré de la station thermale.


"Brûlant Secret" se distingue par la finesse psychologique de Zweig, qui sonde les méandres de l'âme humaine avec une délicatesse remarquable. L'auteur expose subtilement les conflits intérieurs de Mathilde, réprimant des émotions ardentes sous une façade de retenue sociale. L'intrigue, centrée autour de l'homme énigmatique, explore la nature complexe du désir, du regret et de la quête de connexion humaine.

lundi 16 mars 2020

Propriétés privées, Lionel Shriver

     
                                              Littérature américaine - Nouvelles



« le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire : ceci est à moi, et trouva des gens assez stupides pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile … » proclame Rousseau dans son discours sur l'origine et le fondement de l'inégalité parmi les hommes. le philosophe du XVIIIe siècle n'observait aucune relation entre propriété et communisme ; son propos n'était que l'affirmation d'un esprit libertaire.


Envisagée à l'aune de la continuation et de la continuité de l'oeuvre balzacienne, Lionel Shriver croque dans « Propriétés privées », sans compassion ni jugement, le spectacle de la Comédie humaine propre au désir irrépressible d'appropriation et de possession lorsque celui-ci confine à la dépendance et à l'obsession et, en définitive, contraint l'Homme moderne occidental et révèle ses viles et douloureuses émotions.

Née en 1957 aux États-Unis, Lionel Shriver a enseigné avant de partir pour la découverte du monde. Elle a vécu en Israël, à Bangkok, à Nairobi et en Irlande du Nord, où se situe l'ultime histoire du livre.

À mi-distance de la nouvelle et du roman, « Propriétés privées » est publié en février 2020 aux éditions Belfond. Lionel Shriver est également l'auteur de six romans dont « Il faut qu'on parle de Kevin » (Belfond, 2006), récompensé par l'Orange Prize, et de « La famille Mandible, 2029-2047 » (Belfond, 2017). Elle vit aujourd'hui à Londres, mais également à New York avec son mari Jeffrey Lawrence Williams, jazzman réputé.

Douze nouvelles sarcastiques, dont deux Novella – le pied en lustre et la sous- locataire - dont le dénominateur commun est l'exposé des mécanismes psychologiques d'appropriation des biens et d'emprise sur autrui, sous toutes ses formes. Et en filigrane, cette interrogation : de l'Homme ou de la chose lequel domine l'autre ?

Il y en a pour tous les goûts. Et d'aucun ne pourra nier, pour autant les incertitudes et les contingences afférentes au monde contemporain, se reconnaitre, au moins une fois, dans l'une ou l'autre des situations décrites.


Novella « le lustre en pied » - un présent de mariage – est éclairante. Une épouse exhorte son mari à rompre toute relation avec une amie de longue date. Celle-ci exige de reprendre le cadeau offert, mais se heurte au refus de la mariée.

mardi 30 juillet 2019

Les Nouvelles du Groupe 2 , JDA




                                            Policier - enquête- nouvelles



Les Nouvelles du Groupe 2" - JDA - nous entraînent au cœur d'un Service Régional de Police Judiciaire (SRPJ). Sous le commandement du capitaine Tom Mareval, nous croisons, au cours des quatre histoires composant ce recueil ("ton entrepôt m'a tué ; "l'argent a un prix" ; "dans l'impasse" ; vendetta"),  les lieutenants Chloé FadeloÉmilien Marchewski et Jimmy  Miraux.

"Jimmy, malgré son jeune âge, possédait une expérience non négligeable  Chloé, l'intrépide au caractère trempé…apportait la gaieté au sein du groupe…Émilien…était le force tranquille…qu'l ne fallait pas, malgré tout, trop chatouiller." (P.7).

Ces policiers ne ménagent ni leur temps, ni leurs peines, ni encore les risques professionnels ou personnels au moyen d'agissements parfois "borderline", mais toujours au service bien compris de la justice. Tel est le leitmotiv des enquêtes du Groupe 2.

Y parviendra-t-il toujours ?...

jeudi 28 mars 2019

"On est bien peu de chose", Béatrice Rieussec.

                           



                          UN RÉCIT PARFAITEMENT RÉUSSI

                   
                          nouvelles - "comédie humaine moderne"



Sur le mode de la « nouvelle », ce recueil présente 16 « histoires », mettant en scène un ou plusieurs personnages. Il s'agit toujours d'individus banals, de situations ordinaires, mais qui nous ouvrent une fenêtre sur un genre de « comédie humaine » moderne. On y découvre - à un moment ou un autre – un prétexte immédiat, parfois ancien, pour s'identifier à une situation, se souvenir d'une autre, ranimer un sentiment, une perception, une sensation, une bref instant de vie parfois, tout simplement.

« On est bien peu de chose », publié par les éditions de la Remanence en 2018, est le premier ouvrage connu de Béatrice Repoux – Rieussec, avocate de profession à Lyon.

C'est avec une parfaite maîtrise de l'écriture, un sens du détail faussement simple et anodin que l'auteur parvient admirablement à réussir parfaitement son premier recueil. Sur la forme, une écriture empreinte constamment de musicalité, allitérations et assonances. L'auteur n'usurpe pas les compliments qui lui sont faits : c'est un écrivain digne de ce nom.


Des personnages imprégnés, sublimés, accablés. La première nouvelle « le bouquet » en est une parfaite illustration:lorsque cet employeur, d’un âge avancé, donne rendez-vous à sa jeune secrétaire :

"je me calme, elle s'appelle Clarisse, d'ailleurs la voilà, elle arrive au bout du pont, elle a détaché sa magnifique chevelure flamboyante qui se déploie dans la brise du soir et j'ai juste le temps de balancer mon bouquet (de fleurs) par-dessus le parapet"  (P. 11).

Les personnages - le lien entre ces nouvelles- sont conscients de ne pas pouvoir conjurer le cours des choses et des événements.

Lorsque Geneviève (la déroute, nouvelle 2), divorcée, prend véritablement conscience que Bernard a quitté définitivement sa vie, son « voyage » en train chez le notaire pour quelques formalités, la plonge rapidement dans le pathétique de la solitude brusquement ravivée. On retrouve dans ce petit texte, ou finalement tout est dit, l'atmosphère dépeinte dans la sublime nouvelle "la parure de Maupassant". (voir, ici )

c'est une vision lucide de la société, de la condition imposée, de l'immutabilité d'un caractère, de la pusillanimité, autant d'écueils qui rendent bien vaine la quête d'une vie meilleure. Une condamnation sans réserve du libre-arbitre.

Certes, de courtes nouvelles, parfois inégales, mais relayant le même propos en donnant ainsi à l'ensemble sa cohérence et sa puissance suggestive.

Toute proportion gardée – car il n'est pas faire injure à l'auteur de lui refuser toute comparaison avec Maupassant, E. BOVE, MALMUD…, mais il est difficile de ne pas songer à ces derniers auteurs en lisant les nouvelles de Béatrice RIEUSSEC.

Merci aux éditions de la Remanence pour ces quelques heures de bonheur.

Michel BLAISE © 2018