Autofiction - Littérature française
Présentation du livre par l'éditeur
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Michel BLAISE ©
Le roman de Véronique Olmi, Les évasions particulières, Albin Michel, présente incontestablement de nombreuses qualités. La "première partie" est très intéressante. Le fait qu'il s'agisse d'un récit sur une époque déterminée n'est pas un handicap, bien au contraire, surtout lorsque celle-ci est particulièrement et méticuleusement approfondie. Mais au fur et à mesure de la lecture, la promesse de départ n'est pas tenue : l'orientation historique crée de nombreuses confusions et approximations certainement en raison d'un défaut d'architecture du récit, articulée tel un catalogue - de personnages en personnages, d'histoires en histoires - sans aucune perspective intéressante et approfondie quant aux personnalités ou évènements. Le récit manque en matière de travail des protagonistes essentiellement.
Michel BLAISE ©
Le livre de Camille Laurens, "Fille", Gallimard, est, à mon sens, l'échec de la rentrée littéraire 2020. Il ne s'agit pas d'un roman, mais d'une succession et d'enchaînements de "souvenirs" - est-ce d'ailleurs, au fond, un roman, une autofiction (?) dans lequel, je ne suis pas sûr que beaucoup de jeunes filles d'alors se soient reconnues. C'est un peu agaçant ces écrits, baptisés romans qui tendent à raconter la vie de l'auteur afin de régler ses comptes avec la vie. Le livre est uniquement concentré sur la personne de son auteur animé d'un égo démesuré et agace rapidement avec, bien entendu, l'éternelle tarte à la crème des différence de traitement entre les petites filles et les petits garçons. Est-ce productif pour un roman ? Je ne le pense pas.
Michel BLAISE ©
Whodunit - Policier
Dix petits nègres "débaptisés".
Agatha,
Au fond, cette décision ne t’aurait pas choqué. Toi, qui, aussi bien dans ta vie personnelle que d’écrivain, n’as cessé de tricher. D’abord avec les codes du roman d’enquête : "le meurtre de Roger Ackroyd", le coupable ne doit jamais être le narrateur ; « le crime de l’Orient express " : on ne doit jamais, dans un whodunit, mettre en scène plusieurs coupables (ici, en l’occurrence, ils le sont tous) ; de même que les domestiques ne sont jamais des assassins, alors que souvent tu as usé et abusé du procédé.
Bref, chère Agatha, il semblerait... que ton arrière-petit-fils aurait autorisé, sans pression..., la modification du titre de ton roman, "Dix petits nègres ". Eh oui, on récolte toujours ce que l’on sème, même au fin fond de l’éternité.
L’hypocrisie et la malice, que tu as toujours fort bien mises en scène, notamment un jour lorsque mystérieusement et lâchement tu disparus, te rendent visite par-delà les morts.
Mais tu étais une femme libre, Agatha.
À ces traits, ajoutés à la trahison du whodunit par la violation de ses codes les plus élémentaires, que reste-t-il de toi ? : ton livre, peut-être le plus populaire, travesti par des ayatollahs de la pensée – « couvrez ce sein que je ne saurais voir » -, au profil de ceux, lobotomisés, qui, déjà depuis longtemps, ne savent plus penser et réfléchir !
Au fond, je dois les remercier, Agatha. Je réfléchissais au un titre de mon roman à paraître dans quelque temps. Le voici : « Dix petits nègres » Celui-ci n’est-il pas libre, désormais ? Et de mon vivant, nul ne le débaptisera.
C’est une chronique quelque peu funèbre, Agatha. Certes. Mais avec la dépouille des soldats de l’an II, ceux de la résistance, de Colbert, de Jean Jaurès, de Picasso ou de Stefan Zweig et de tant d’autres - hommes et femmes politiques, résistants, poètes ou écrivains, mais tous épris de liberté -, je te souhaite de reposer en paix, Agatha.
Michel BLAISE ©
NB : Tous ceux qui agissent ainsi, qui agitent le spectre du racisme - que je n'ignore pas - sans en connaitre le sens exact sont les artisans d'un mouvement hygiéniste et indigéniste, mais qui sont racialistes eux-mêmes qui, malheureusement, excitent les masses incultes Parce que, dans ces conditions, c'est toute la littérature mondiale, pour ne citer que cet art et, plus particulièrement, la littérature française, qu'il faut réécrire : que penser de Flaubert qui, dans madame Bovary, emploi à l'envi le mot "nègre" et qui fait dire au personnage de" Lleureux" " Nous ne sommes pas des juifs".??.. Ces gens sont incapables de replacer les choses dans leur contexte parce qu'ils ne connaissent rien.
Voici bien plus qu'un formidable polar.La région de Tchernobyl, trente ans après l'effroyable catastrophe du 26 avril 1986, est devenue une attraction pittoresque. À Pripiat - ville à jamais désertée, toute proche du fatal réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire - sous le regard épouvanté de tout un bus bondé de touristes baltes et occidentaux, l'inspecteur Joseph Melnyk et sa partenaire, Galina Novak, fraiche émoulue de l'école de police, décrochent le corps d'un homme suspendu à la façade d'immeuble. Dans le bâtiment, Melnyk découvre de nombreux oiseaux récemment empaillés. La victime, Léonid Sokolov, est le fils d'un ancien ministre ukrainien des années 1980. Ce dernier, richissime et exilé en Russie, a une confiance limitée dans la police de Kiev. Aussi, il s'approprie, à grand renfort de dollars, les services l'inspecteur de police moscovite, Alexandre Rybalko, afin qu'il trouve l'assassin de son fils. C'est donc parallèlement que les deux policiers vont enquêter sur cette terre dévastée et d'exclusion de Tchernobyl sur laquelle tout est interdit et « permis », en même temps : pillages, trafics ou violences en tout genre.Ce polar est absolument génial. D'abord, deux hommes très différents, aussi bien par leur histoire que par leurs motivations, mais également fascinants, attachants et intenses. Mais surtout parce que cette « chasse » en terrain défendu est fascinante et saisissante de réalisme, je vous jure que c'est la pure réalité : la zone d'exclusion et ses habitants clandestins, l'affolement perpétuel des compteurs Geiger, le pillage des habitations abandonnées, le trafic du matériel irradié, des poupées d'enfant désarticulées que l'on trouve encore sur le bitume, des chiens errants, dont on se demande ce qui leur reste de domestique et si l'on ajoute à tout ça un tueur cinglé et empailleur, l'on obtient « de bonnes raisons de mourir » de Morgan Audic (Albin Michel,2019).
Michel BLAISE ©
Policier
En Corse, près de Bastia. Mohamed Cherkaoui tire sur sa femme et sa fille de cinq ans. Celles-ci sont mortellement touchées. Puis, il tente, en vain, de suicider. Qui, par ailleurs, assassine, sur le sentier des Crêtes, plusieurs randonneuses ?
De retour sur son île natale, affecté au BHS - le Bureau des Affaires Simples - en conséquence d’une sanction disciplinaire, un obscur capitaine de police sans nom ni prénom, le narrateur enquêteur, agit en solitaire pourchassé par un passé assidument présent, et s’efforce d’élucider les deux enquêtes nonobstant la condescendance de ses collègues et le peu de disposition de la hiérarchie à son égard dans une oasis de compromissions, de trafics d’influence et de corruptions commis aussi bien par d’importants entrepreneurs que par le pouvoir exécutif et l’administration policière locaux.
Toutefois en raison de liens affectifs, persuadé de ses compétences professionnelles, Lou Girardi, chef de la section criminelle, impose le capitaine pour enquêter sur ces crimes. C’est au prix d’une détermination inébranlable que celui-ci confondra les coupables au moyen de solutions parfois peu orthodoxes.
Mais sur l’ile de beauté, les coupables aussi bien que les innocents demeurent parfois fort marris…